Expérience féminine et résurrection (2024)
De la mère maccabéenne aux vierges martyres chrétiennes
Collection Cerf Patrimoines
aux éditions CERF
« On meurt toujours par-dessus le marché », dit Jean- Paul Sartre. La foi chrétienne est censée apporter une réponse à cette impasse, en annonçant la résurrection, et même la résurrection de la chair. Pourtant, bien des contemporains, même pratiquants, n’y croient plus. Serait-elle un mythe ?
Répondre à cette question invite à revenir aux origines de cette croyance, dans l’histoire mouvementée, parfois dramatique, d’Israël, et à sa confrontation aux grands empires voisins. Face à la guerre et aux injustices, Israël a construit, pas à pas, son espérance en un Dieu plus fort que la mort. La révolte maccabéenne représente un tournant car une femme y confesse sa foi en la résurrection des corps, à partir de son expérience féminine du corps.
D’autres femmes ont eu l’intuition avant elle que le corps, même d’une personne décédée, est signe de cette vie plus forte que la mort et qu’il faut en prendre soin. Et d’autres après elle suivront ses traces, en accueillant la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité, non pas en théorie, mais d’une façon expérientielle. Les vierges martyres chrétiennes, en particulier, en témoigneront dans leur existence même et dans leur choix radical de mourir pour leur foi. Ce livre retrace, plus spécifiquement du point de vue de la femme, l’émergence de la foi en la résurrection des corps dans l’antique Israël, puis son rayonnement dans le christianisme naissant. Il montre qu’elle n’est pas une idéologie parmi d’autres, mais bien un choix de vie existentiel, qui implique le croyant corps et âme.