La force du don La gratuité en question (2023)

né en 1961, à Senlis (Oise), ancien élève de l’Essec, a effectué sa carrière dans le milieu bancaire et financier. Après l’obtention d’une licence en théologie catholique en suivant le cycle C (2005), il a poursuivi ses études en catéchèse puis à la Fa culté de Théologie et de Sciences Religieuses de l’Institut Catholique de Paris jusqu’à l’obtention du Master en Théologie Biblique et Sys tématique (2011). Membre du comité de rédaction de la revue Prêtres Diocésains. Membre de l’ACFEB, Association Catholique Française pour l’Etude de la Bible. 

Pourquoi les Paroles de Dieu sont-elles parfois difficiles à entendre ? Le magistère catholique nous dit pourtant bien que le salut ne se paye ni ne s’achète : la porte est Jésus et Jésus est gratuit ! Cependant, quand on y pense vraiment, la notion de gratuité dans l’agir est-elle pensable ? Achetons-nous quelque chose lorsque nous donnons au pauvre ? Le mérite compte-t-il ? Étonnons-nous de l’expérience du don ? S’il y a réciprocité, comment donner à Dieu quelque chose qu’il n’ait pas déjà ? Pouvons-nous être « ses amis » ? L’idée de questionner philosophiquement le principe de gratuité en rapport avec la logique du don part d’une méditation de la doctrine sociale de l’Église (Ch. I et II) et d’une recherche d’interprétation de cette crux interpretum que constitue la parabole de l’intendant infidèle (Ch. VII). De quoi parlons-nous (Ch. III philologie) ? Au risque de paraître égoïste, s’agit-il d’un mensonge social ? Si Job agit selon la justice, est-ce gratuitement ? Et s’il est accablé par le malheur, qu’en sera-t-il de sa joie à louer Dieu ? Le don agit avec force sur nos sentiments et fonde notre justification-dette à vivre. C’est le paradoxal jumelage du don et de la dette (Ch. IV). Le pardon efface-t-il la dette si facilement ? Il y a comme une marche pour gravir une montagne où rien ne doit arrêter notre désir d’arriver au sommet de Charité. Y aura-t-il encore de la charité sur la Terre quand le Fils de l’homme reviendra, Lui, l’Hôte invitant à un festin de noce ?