The Origins of Christianity in the Calendar Wars of the Second Century BCE. (2025)

Alfred Osborne

Cet ouvrage clairement argumenté utilise le calendrier liturgique de 364 jours et ses disciples, les Notsrim, pour relier Jésus et les premiers chrétiens, la guerre civile juive provoquée par le changement de calendrier au milieu du IIe siècle avant J.-C., les Maccabées et les rois asmonéens, la révolte contre Rome en 66-70 après J.-C., et la malédiction sur les nôṣrîm dans le Birkat ha-minim de la prière de la synagogue, l’ Amidah .

Dans les Évangiles, Jésus est appelé « Nazaréen » ou « Nazoréen ». Cela signifie-t-il qu’il venait de Nazareth ? S’appuyant sur l’analyse de Lidzbarski des origines hébraïques et araméennes des termes grecs Nazarênos et Nazôraios , le Dr Osborne propose que ces épithètes indiquent que Jésus était un nôṣrî , un « Gardien (strict) de la Loi ». Cela signifie qu’il adhérait au calendrier liturgique de 364 jours que nous connaissons depuis 1 Énoch , les Jubilés et Qumrân. L’examen des passages où apparaissent ces termes montre que cette hypothèse permet de mieux comprendre les circonstances de l’émergence des premières communautés chrétiennes et clarifie grandement le contexte de la crucifixion de Jésus sous le nom de Yēšû ha-Nôṣrî .

L’ouvrage retrace ensuite l’influence des nôṣrîm sur l’histoire d’Israël, depuis leur origine dans les « guerres du calendrier » qui déchirèrent la nation juive de 172 à 163 av. J.-C. Ces guerres éclatèrent après l’introduction du calendrier luni-solaire dans la liturgie du temple par le grand prêtre Ménélas, et ne prirent fin qu’avec la réintroduction du calendrier de 364 jours sous son successeur, Alcimus. En 151 av. J.-C., cependant, Jonathan Maccabée fut nommé grand prêtre et réintroduisit le calendrier luni-solaire. Les nôṣrîm furent réprimés et contraints à l’émigration ou à la clandestinité. Ils réapparurent comme chefs de file de la résistance juive à l’occupation romaine après l’incorporation de la Judée à l’empire par Pompée en 63 av. J.-C. Ils devinrent finalement les principaux instigateurs de la révolte contre Rome qui conduisit à la destruction de Jérusalem en 70 apr. J.-C. Osborne soutient que les nôṣrîm censés avoir été inclus dans la douzième bénédiction de l’ Amidah à Yavneh vers 90 de notre ère sont ces mêmes « gardiens (stricts) (de la loi) ».

Les éditions Brepols